La Nouvelle-Calédonie

Retour sur le caillou, la France si loin de la France ; un mois auprès de la famille des TOM !

Un long voyage

Avec presque 30 heures de vol entrecoupées par deux escales, profiter de la beauté sauvage calédonienne est un luxe qui se paie en fatigue, courbatures et stress. Mais après l’effort, le réconfort, et quel est-il ! A Nouméa, dans le centre-ville, au niveau du Port Moselle, se trouve la place du marché. Lorsqu’on suit le trottoir le long du port, on finit par tomber sur une auberge bien nommée : “Le bout du monde” ! C’est décidé, nous en ferons un point de ravitaillement régulier, ne serait-ce que pour le plaisir coupable de la petite blague, au moment de proposer le lieu du rendez-vous. Au-delà de ce détail trivial, le lieu bénéficie surtout d’un emplacement de choix, avec vue.

Sable fin et eau (très) salée !

Nous sommes ici pour un mois, ce qui va nous laisser le temps de profiter de la famille indigène comme il se doit ! A nous les plages de la Baie des Citrons, de l’Anse Vata, avant d’aller chercher des plages plus privées, presque secrètes tant isolées et méconnues. Ici, notre fille avec son oncle :

Le parc zoologique et botanique de Nouméa

S’il est un animal qui se fait la part belle au Parc Zoologique de Nouméa, il s’agit bien du paon, poussant régulièrement son célèbre braillement “Léon !”. Le parc en accueille une grande quantité et ils ne sont guère farouches, loin s’en faut. On peut découvrir à la fois des espèces endémiques et d’autres exotiques, du Cagou à la Roussette en passant par la Lunette ou le Gecko.

Un peu de relief

Au nord de Païta, entre Boulouparis et La Foa, une petite route dans les terres nous fait de l‘œil. La destination promise est “Thio“. Quelle stupéfaction fut la nôtre en découvrant une longue route sinueuse, presque alpine, sillonnant de part et d‘autre les cols calédoniens aussi splendides que diversifiés dans leur apparence : l‘un est très arboré, l‘autre très sec, un autre encore surplombe une rivière et son voisin une plaine d‘herbes hautes. Nous savons aussi que nous traversons de nombreuses tribus où les blancs-bec de notre genre (métropolitains, c‘est encore plus grave) ne sont vraiment pas les bienvenus. Aussi, on passe mais on ne s‘arrête que peu, ce qui suffit à subir quelques coups de klaxon réprobateurs.


Maré

Shabadran

Au milieu de notre séjour en Nouvelle-Calédonie, nous avons fait une escapade de cinq jours sur l’île de Maré. Cette île très sauvage regorge de beautés : plages, trous d’eau, corail, relief escarpé, cocoteraies, forêts et piscines naturelles.

Durant ces quelques jours, nous avons eu la chance de pouvoir vivre, accompagnés par des guides locaux, la randonnée de Shabadran, célèbre pour la difficulté de son terrain : on progresse sur des coraux secs, tranchants comme des lames de rasoir, tant et si bien qu’il est délicat de prendre appui avec ses mains puisqu’on risque à tout moment de se couper. Evidemment, le tout est très escarpé, on marche sur des arêtes de corail avec du vide autour, et, par moments, on doit même escalader à l’aide d’une corde, façon via ferrata.

Il est surprenant qu’il n’y ait pas encore eu de victimes, à moins que les affaires aient été étouffées ! 😉 Blague à part, le jeu en vaut la chandelle. Le paysage, tout au long de l’effort, est revigorant et lorsqu’on arrive au bout, c’est le rêve : une piscine naturelle, de l’eau douce et calme grâce à la barrière de corail, du sable extra-fin et très clair.

Nous y croiserons en revanche un tricot rayé, le serpent endémique, dont la morsure est mortelle si non traitée très rapidement. Toutefois, sa gueule étant très petite, il a pour toute surface d’attaque possible sur le corps humain les orteils : attention où vous mettez les pieds !

Le bougna

Avant la fin de notre séjour à Maré, nos hôtes ont eu la gentillesse de nous préparer un plat traditionnel : le bougna. Rien à voir avec les auvergnats. Non, ici, il est question de placer différentes variétés d’igname (violet, blanc, jaune et j’en passe), de la coco râpée (qui ressemble à du riz), de la papaye et de la viande blanche, le tout dans des feuilles de bananier que l’on replie sur elles-mêmes pour former un récipient. On y verse du lait de coco et on fait cuire ça dans la terre, sous des pierres ardentes et des feuilles. Le plat final est aussi esthétique que succulent. Bon appétit !

Rivière-Bleue

Nous avions découvert Yaté il y a 6 ans, en faisant une longue randonnée commençant au barrage se trouvant à la pointe Est. Et nous étions totalement tombés sous le charme du lieu : très sauvage, très ocre, avec ses fougères, ses plantes carnivores, ses araignées (Nephila plumipes, Cyrtophora moluccensis, pour les curieux). Sans oublier l’apothéose de la randonnée : le superbe point de vue sur le lac de Yaté !

Cette fois-ci, nous avons entrepris l’approche du lac de Yaté par la pointe opposée, plein Ouest, c’est-à-dire via la réserve du parc de Rivière-Bleue et son long ponton de bois si caractéristique. Nous resterons plus sages, sur du terrain carrossable puisque nous avons maintenant une poussette avec nous. On nous avait parlé de la « Forêt Noyée » mais la sécheresse a eu momentanément raison du lieu et la forêt était plutôt « Séchée », en l’occurrence.

L’escale à Sidney

On nous avait dit que l’aquarium de Sydney méritait la visite alors vu qu’on avait une petite dizaine d’heures d’escale, au retour, on a demandé un visa qui nous a permis de joyeusement quitter l’aéroport. Direction Harbour Bridge pour tomber rapidement sur notre point de chute. Effectivement, il est plutôt grand et rassemble une variété pour le moins impressionnante de faune marine. Quelques spécimens ci-dessous :

Après l’aquarium, on a voulu se promener un peu dans Downtown pour faire les touristes de base. La ville est belle et propose un patrimoine architectural remarquable. L’arpenter à pied reste aisément faisable puisque sa taille est tout à fait modérée : nous ne nous en privâmes pas. Nous avons d’ailleurs découvert un petit restaurant grec absolument délicieux : Medusa (greek meze) ! Nous avons ensuite marché jusqu’à la baie depuis laquelle observer le célébrissime opéra, dans un cadre urbain fort esthétique, alternant tantôt architecture moderne type « factory » puis plus pittoresque dans le quartier italien…

Enfin, un dernier instant de ce voyage, lors de l’escale à Dubaï :