L'Ouest des USA en 3 semaines

Je ne sais pas si vous avez déjà mis les pieds aux États-Unis, mais en ce qui me concerne, avant d’y aller, j’avais quelques préjugés. L’image que je m’étais faite de ce pays était forgée par l’échantillon qui nous parvient : séries télé, films, nourriture fast-food, grosses voitures, violence, réussite et bling-bling décomplexé. C’est très réducteur. Retour sur trois semaines dans l’Ouest des USA !

Ce billet a été rédigé plus de 9 ans après le voyage, sur la base d’un mélange de notes prises alors et des souvenirs qu’il m’en reste. Je demande par conséquent votre indulgence pour toute éventuelle imprécision 😉
Je le republie le 30 novembre 2018 après un dépoussiérage en bonne et due forme, illustré de nouvelles photos jusqu’alors laissées de côté. Sa version originale était disponible sur feu le site HiFolks.fr, au format d’un billet par jour. Cette version originale a disparu en 2013 suite à un sinistre (attaque informatique) de mon ancien hébergeur, MavenHosting, qui a eu le non-professionnalisme de ne pas sécuriser ses sauvegardes.

La logistique et l’organisation

Nous avons confié l’organisation de ce voyage au Cercle des Vacances. Certes, nous ne sommes pas affiliés, mais je souhaite néanmoins leur faire de la publicité car je trouve qu’ils le méritent.

Par mail et par téléphone, nous avons pu exprimer notre désir de faire un circuit dans l’Ouest des USA. Forts de leur expérience, les opérateurs nous ont proposé 3 circuits préparés, entièrement adaptables à nos envies. Aussi, nous avons donc composé notre circuit à la carte et ils s’assuraient de trouver les hôtels au meilleur rapport qualité/prix/situation. Non seulement le prix des billets était inférieur à ce qu’on pouvait trouver directement par internet, mais ils se sont chargés de réserver tous les hôtels, de prévoir la location de la voiture, de réserver les billets d’avion, de nous recommander un système de téléphone portable à carte peu coûteux et de centraliser tout ça dans un carnet de bord récapitulant les diverses étapes et nous indiquant les visites et lieux à ne pas rater.


La Californie

On pourrait imaginer n’être que peu dépaysé par un pays occidental. Erreur de débutant. L’Ouest des USA, en dehors des métropoles superlatives, est très sauvage et la diversité des paysages est saisissante. En deux heures de route, on passe d’une grande ville côtière à un désert parsemé de champs d’éoliennes, à un décor montagneux puis à des forêts, des cols, des vallées rappelant les Alpes françaises. L’Ouest américain est un carrousel de paysages !

Los Angeles City

24 juillet 2009

Nous découvrons le Wilshire Grand Hotel après une brève traversée de Los Angeles by night et un rapide passage sur les freeways 101 & 110. L’hôtel est luxueux, immense. Un voiturier gare notre Toyota Sienna LE fraîchement récupérée au car rental AVIS de l’aéroport. Elle accueille notre équipage de cinq personnes !

L’hôtel mesure une bonne quinzaine d’étages et c’est après autant d’heures de vol que nous nous engouffrons dans les ascenseurs. Nous découvrons une chambre pour quatre alors que nous ne sommes que deux, avec des lits géants, deux salles de bains, un écran plasma mais surtout une vue imprenable sur Wilshire Boulevard, via une énorme baie vitrée. Exténués par le voyage, nous irons dormir sans même avoir dîné.

25 juillet 2009

Le lendemain : visite des Hollywood Studios. Le parc d’attractions est à la fois mythique et ordinaire, réparti sur différents plateaux qui communiquent à l’aide de grands escalators. Entre deux manèges, on voit les décors de films et de séries : des morceaux de Jurassik Park, Desperate Housewives, Back to the Future.

A notre retour en ville, on descend le célèbre Sunset Boulevard, qui nous semble assez classique, puis on prend la direction de Santa Monica. Notre chemin nous amène en plein Beverly Hills, nous en profitons donc pour y faire un tour et ressortir par Bel Air. Santa Monica n’était pas une bonne idée : bondée, elle est inaccessible et on décide de repartir voir le Walk of Fame sur Hollywood Boulevard. Nous dînerons dans un petit diner, le Mel’s Drive-In, avec des juke-boxes fonctionnels (à l’aide de quarters), des banquettes de cuir, des burgers maison, une déco années 50 et même… un drive-in. You don’t say.


Palm Springs : un mirage dans le désert du Mojave

26 juillet 2009

En sortant de la ville, on tombe sur des fermes d’éoliennes, puis sur une route aux allures désertiques, rocailleuses. Les rares habitations font cliché : des caravanes désossées, des garages à l’air craignos… on se croirait dans La Colline a des Yeux ! On prie pour ne pas subir de crevaison, puis, une heure et demie de route plus tard, on arrive à Palm Springs ! Une véritable oasis dans le désert, n’ayant rien d’un mirage. Son climat est particulier : très chaud et très sec, avec des palmiers et beaucoup d’autre végétation sèche. Il y fera 114°F/45°C à l’ombre et le vent puissant nous fera l’appeler « le sèche-cheveux géant ».

La chaleur torride crée la priorité : aller se rafraîchir avec la climatisation, en sirotant quelque chose de frais. En marchant, nous constatons que Palm Springs n’est qu’une rue principale, commerçante, et que toute l’animation s’y résume. Dès que l’on quitte Palm Canyon, on tombe sur des zones résidentielles, vraisemblablement désertes.

La musique jouée par un groupe nous amène dans un chouette endroit, un resto typé tex-mex, composé de plusieurs salles, en intérieur comme en extérieur, avec une jolie terrasse. En y commandant deux jus d’orange, on obtient de l’eau glacée et des tortillas gratuites. L’endroit se nomme Las Casuelas — Terraza. Pendant qu’on sirote peinard, un vieux bonhomme tombe raide de sa chaise, au sol, et sa compagne, légitimement affolée, crie. On le pense mort mais il reprend très lentement conscience. Les pompiers arrivent en un temps record (moins de 2 minutes chrono), et une fois le malade semi-lucide, ils demandent un chèque avant de continuer les soins !


L’Arizona

Sedona

27 juillet 2009

Après 8 heures (!) de trajet, nous voilà arrivés à Sedona, AZ. La fin du parcours s’est résumée à une route en lacets, digne des Alpes. Une fois l’estomac remis de ses émotions, nous allâmes poursuivre un coucher de soleil sur Airport Road mais nous arrivâmes trop tard. Le lot de consolation fut de regarder quelques avions aller et venir avant de partir dîner. Nous découvrirons le Grand Canyon le lendemain, il s’agit d’être en forme !


Grand Canyon : remise en place des perspectives

28 juillet 2009

Lorsque nous arrivons aux abords du Grand Canyon, il est environ quinze heures. La température est d’environ 30°C à l’ombre, ce qui nous paraît doux et par conséquent très appréciable après la chaleur caniculaire de Palm Springs et les 38 à 40°C de Sedona.

Nous garons la voiture et sommes vraisemblablement arrivés au bon endroit d’après le nombre d’autres voitures stationnées en bordure de route. Pour autant, nous ne voyons pas du tout le Grand Canyon, ce qui nous étonne un peu. Dubitatifs, nous descendons de voiture et traversons la petite haie qui nous sépare du bush derrière la route, et là, c’est un peu comme un coup de poing dans l’estomac : ça coupe le souffle !

On se retrouve subitement, sans préparation aucune, face à l’immensité du Grand Canyon. Cette surprise a quelque chose d’incroyablement puissant et de très émouvant. Le grandiose de la Nature, on se le prend en pleine poire, et on se sent très très petit. L’information met plusieurs minutes avant de bien s’imprimer dans le cerveau. L’horizon semble s’étendre à l’infini, on se demande quelle force a été nécessaire à la planète pour prendre un tel aspect, un tel relief aux proportions superlatives.

Remis de nos émotions, il est temps d’opter pour un trek. Nous décidons d’étudier notre stratégie avant de nous lancer ; après une lecture croisée de nos différents guides touristiques, on retient plusieurs choses : d’abord, il existe trois circuits, chacun possédant ses navettes gratuites. L’accès par véhicule personnel est vite limité donc nous n’avons guère le choix (hormis la solution pédestre). Nous lisons que des divers parcours possibles, les plus engageants sont le rouge et le vert. Sur le rouge, un arrêt semble particulièrement populaire : le Hopi Point, surtout pour un coucher de soleil. Pas peur de la foule, il est tôt : c’est parti !

29 juillet 2009

Le lendemain, on décide d’explorer le trail bleu, notamment son point Bright Angel Lodge. On se gare à un demi-mile et on marche un peu, y compris hors des sentiers battus. Il fait bon, on déambule entre les pins « bentham », et on approche de la falaise. Le dénivelé est impressionnant et, en longeant le bord, on atteint le point touristique. C’est en réalité une petite randonnée qui s’offre à nous, avec un chemin en lacet pour descendre vers la vallée, assez escarpé et sinueux. Nous nous y lançons, non sans l’appréhension du chemin retour. On y croise d’autres aventuriers, y compris des Français, qui nous souhaitent bon courage, ce qui ne nous rassure guère. Après un bon mile de marche, on se résout à faire demi-tour.

Ensuite, il y a des envies d’encore concernant le Hopi Point et son banc face au panorama. En outre, c’est l’occasion d’aller tout au bout du circuit rouge, jusqu’à Hermit Rest Route. Nos amis entreprennent de monter à Hopi Point à pied tandis que nous, jeunesse fatiguée, préférons attendre la navette. On se rejoindra une heure plus tard en haut, pour survoler le canyon en hélicoptère. Au retour, une autre navette nous amène à Hermit Rest Point, pour le coucher de soleil. De là-haut, on aperçoit le fleuve Colorado, plutôt boueux et sec. Le paysage est superbe. Encore époustouflés par cette autre dimension, cet univers particulier qu’est le Grand Canyon, on redescend à Tusayan pour dîner.


L’Utah

Mexican Hat

30 juillet 2009

Après les quelques provisions habituelles, nous prenons la route. L’étape du jour est assez longue avec 5h de roulage. Nous avons traversé Flagstaff, la grande ville du coin, puis, après s’être un peu perdus, nous la quittons sans regret. Quelque chose nous interpelle : nous avons quitté l’Arizona rutilant et fringuant pour la pauvreté de l’Utah du Sud. Les voitures sont vieilles, sales, abîmées, la population indienne ne roule visiblement pas sur l’or, des chiens errants parcourent routes et parkings. Comme si le masque tout propre pour touristes lambda était subitement tombé. On grignote et on arrive vingt minutes plus tard dans la petite Mexican Hat. « Petite », c’est le mot. Je crois que seuls deux motels existent ici.

L’apparence très vétuste du motel nous effraie un peu, au début. On dirait qu’on est loin de tout, il fait chaud, ça ressemble une fois de plus à un film cliché d’épouvante. Il s’avère en fin de compte que ce trou perdu est franchement sympathique. A l’accueil, le bonhomme est fort aimable et nous conseille pour une éventuelle balade à cheval dans Monument Valley, 19 miles au sud. On prend une carte de visite, des tarifs et il nous fait un plan sommaire. L’endroit fait aussi office de Gift Shop et je trouve enfin un bandana rouge pour jouer le bandido ! Le Guide du Routard recommande d’aller voir Gooseneck Canyon, ce que l’on fait. C’est tout à fait splendide, mais aussi très venteux, ce qui nous amuse beaucoup. On passera également à proximité de la formation rocheuse qui donne le nom au patelin : « Mexican Hat ».

Une fois recouverts de poussière rouge, on décide de chercher où ripailler. Le coin ne semble pas proposer des tonnes de choix, alors on rouvre le Routard. Il nous dirige vers une gargotte locale, collée à l’autre motel. Son nom ? The Swingin’ Steak. Pourquoi ? Car les steaks swinguent, se balancent sur une grille métallique au-dessus du feu. On peut manger au comptoir, en terrasse extérieure ou en semi-intérieur. On opte pour le dernier choix. Si la nourriture est honnête, nous avons une mauvaise surprise : des mouches ! Par dizaines ! Elles ne lâchent pas les assiettes, ce qui rend le repas un peu pénible et, en ce qui me concerne, finit rapidement par me couper l’appétit.

On rentre, on s’installe dehors, on retrace la journée et j’écris un peu avant de dormir. A ce stade du voyage, c’est la première fois que je ressens de façon très prononcée que je vis quelque chose d’extraordinaire. Que je ne suis pas chez moi, ni dans une zone de confort. Qu’il faut profiter de tout ça, s’en imprégner, prendre le temps, réaliser.


Monument Valley et ses mesas

31 juillet 2009

9h. On se prépare fissa et on teste le petit-déjeuner du motel. Une fois rassasiés, on file à Monument Valley. L’entrée du parc coûte $5 par tête. Dedans, un Gift Shop nous attend. Nous sommes décidés à faire une randonnée de 2h à dos de cheval. Et ça tombe bien : voici un arsenal de chapeaux de cowboys (& cowgirls), dont de nombreux Stetson ! Laura craque sur le modèle Sante Fe pendant que je me fais une collection de bandanas de tous coloris ! Plumés, on attaque le Scenic View Tour composé de 11 arrêts. La route est, hem… absente ? 😉

Fin du bitume. A nous les chemins de terre serpentant autour des mesas Navajo. On fait tout le circuit après avoir pris RDV pour la randonnée équestre. Le tour nous fait alterner les points de vue et les marchands de bijoux Najavo (principalement articulés autour d’une pierre semi-précieuse : la turquoise). On en profite tranquillement, puis, l’heure tournant, il est temps d’aller au point de RDV pour la randonnée, situé à 4 ou 5 miles de là, via les cahots.

Après deux erreurs, on arrive à destination et on tombe sur un type très peu loquace. Ses amis le rejoignent et lui prélèvent deux chevaux avec leur 4×4 + remorque. Il selle les nôtres et le sien, nous fait monter et on commence à traverser les plaines de la mesa… Yeeeeeeee-Haaaaaa ! 🙂

Le premier trot effectué, quelques questions me traversent l’esprit :

  • pendant combien de jours vais-je devoir éviter la position assise ?
  • une balade de 2h était-elle un choix judicieux pour le débutant que je suis ?

Le guide s’arrête et nous donne des conseils d’attitude, de positions, pour mieux diriger nos chevaux respectifs. Laura monte un cheval à la robe Isabelle, le mien est bai. La balade devient de plus en plus sympa, les allures sont alternées, je vis mon premier galop ! On arrive sur un point de vue : The Big Hogan. On attache les chevaux et on en descend. C’est une sorte de grande cavité dans la roche, comme une caverne très haute et peu profonde, semi-ouverte, avec un trou assez large dans la paroi du haut. Le guide prend les devants et nous dit d’aller au fond puis de nous adosser/allonger contre la paroi rocheuse, ce que nous faisons. Il nous explique que l’on peut reconnaître une tête d’aigle dans la roche, dont l’œil est le trou. Ensuite, il nous dit qu’il va nous chanter une prière indienne, transmise oralement de génération en génération, que l’on n’apprend pas à l’école.

Nous fermons les yeux et profitons de ce moment imprévu (pour nous) et un peu magique. Il nous parle ensuite de sa condition de Navajo, de sa vie quotidienne, de ses croyances, de l’idée qu’il a de son futur. On discute encore un peu avant de remonter à cheval. Quelques mesas plus loin, on traverse une grande mare qui nous sépare de The Sun Eye, une autre ouverture du même type. On y fait une halte, quelques photos, puis on repart horseback riding pour boucler la boucle de notre promenade.

On est attendus à la voiture, ce qui nous permet de récupérer plus rapidement. Après la douche, on ressort dîner chez l’excellent Joey’s avant d’aller reprendre des forces durant la nuit.


Retour en Arizona (proche de la frontière avec l’Utah)

Page

1er août 2009

On a passé un si bon moment chez Joey’s la veille qu’on y retourne, courbaturés, prendre le breakfast avant notre départ pour Page. La route est courte, cette fois, et on arrive tôt à l’hôtel. Trop tôt, même, puisque les chambres ne sont pas encore prêtes. Nous séjournons au Courtyard Marriott Hotel, disposant d’une ribambelle de services (salle de sport, piscine, chariots à bagages, grande réception, laundry, etc. Du coup, on profite de notre temps libre pour aller faire du repérage, aller voir la marina. Toutefois, la chaleur est dissuasive et nous incite à retourner profiter de la piscine, à la place. Nous tenterons à nouveau notre chance plus tard, avec davantage de succès dans notre entreprise, et nous irons admirer le coucher de soleil au niveau de la marina. En rentrant, on parvient à se baigner malgré la fermeture « officielle » de la piscine, avec l’accord du personnel.

Nous sommes extrêmement courbaturés depuis la balade équestre et Laura a des adducteurs enflés, à cause des coups répétés contre les barres de la selle. On y appose de la glace pour amoindrir les symptômes, mais il faut laisser le temps au temps. On hésite à visiter le lendemain Antelope Canyon car l’accès coûte tout de même $35 par personne. De la même manière, nos amis hésitent à aller sur le lac en bateau, le tarif était du même ordre. On avisera. Sinon, il y a aussi la visite du barrage de Page qui est, elle, gratuite et qui semble intéressante.

02 août 2009

Au petit matin, nous nous réveillons fatigués d’avoir veillé pour faire nos lessives jusqu’à 1h du matin. Nos amis visitent Horseshoe Canyon pendant que nous nous reposons davantage. A leur retour, nous irons visiter ensemble le barrage qui coûte finalement un petit pécule anecdotique ($5 par personne). Il fait très chaud, la visite est intéressante et impressionnante. D’abord, on emprunte (depuis le visitor center, à cheval sur la falaise) un ascenseur qui nous emmène très bas, sur le barrage. On y trouve exposées des machines à couler le béton, une turbine Alstom développant 120.000ch, ayant travaillé 45 ans, pesant 45 tonnes et dont le remplacement a pris la bagatelle de 9 mois ! Notre guide, Dana Crane, nous explique sommairement le fonctionnement du barrage.

Ensuite, on descend tout en bas du barrage et on voit comme des vis géantes, plantées à intervalle régulier dans la roche, contre des plaques d’acier, pour la consolider car elle a tendance à se fissurer verticalement. Rassurant, non ?!


Retour en Utah (proche de la frontière avec l’Arizona)

Bryce Canyon : hoodoos et ambiance western

03 août 2009

On démarre la journée dans le très moyen restaurant Denny’s pour le breakfast, mais c’est plutôt de sommeil dont on a faim. Le temps est toujours radieux et, une fois rassasiés, on se dirige vers la ville très « Western » de Bryce Canyon. En arrivant, nous entrons au Main Lobby pour le check-in et la décoration y est très kitsch : têtes d’animaux empaillées aux murs, fauteuils en cuir artificiellement vieilli, personnel en costume de cow-boys, etc. On voit qu’un dîner-spectacle a lieu le soir, pas loin, et qu’il faut réserver ; qu’à cela ne tienne !

Dans le Gift Shop, je repère à mon tour un chapeau qui me plaît bien, en cuir marron, mais il coûte quand même $83… je l’essaie, il me va. Il se trouve que l’on voit aussi le chapeau de Laura à $54 au lieu de $80 mais bon, il lui aura servi pour la balade à cheval, au moins. Il ne faut pas traîner, alors je repose le chapeau, puis on part découvrir les chambres. Ensuite, on file visiter Bryce Canyon dans la foulée car on n’y reste qu’une nuit. Nous découvrons un paysage similaire à celui du Grand Canyon mais avec davantage de pitons rocheux, des « hoodoos » et des trous dans la roche. Un peu fatigués, on décline d’abord l’invitation de nos amis à descendre la piste mais on se ravise peu après et on finit par leur emboîter le pas.

Une fois la visite terminée, retour à l’hôtel en prévision de notre dîner-spectacle. L’ambiance est très far-west ! On est accueillis par un Sheriff avec deux six-coups, jouant les gunslingers et se débrouillant très bien. Il mandate son adjoint pour nous placer. Les boissons sont à volonté ! La nourriture est d’excellente qualité et c’est une fois le repas terminé que commence le concert country avec deux guitares sèches, une électrique, une contrebasse et un violon. Le Sheriff est un bon guitariste doublé d’un comique. Tout le groupe (Bar G. Wranglers) est doué, ils chantent bien et semblent sympa ! Du coup, en partant, après avoir admiré les murs de photos de cow-boys célèbres (parfois dédicacées), on se fait tirer le portrait en compagnie dudit Sheriff et j’achète pour mon père leur CD que je fais dédicacer.


04 août 2009

On repasse rapidement par le Gift Shop et « mon » chapeau n’est plus là depuis le retour de Bryce Canyon, ce qui me frustre un peu : il n’y en avait qu’un. Le lendemain, je vais chercher de quoi prendre le petit-déjeuner au Gift Shop, impossible de ne pas revérifier du côté des chapeaux si mon élu-raté ne serait pas revenu par magie… bien m’en a pris : je suis revenu avec deux jus d’orange, des gâteaux et $85 de moins ! On a siroté les jus au bord du lac avant de prendre la route de Vegas. On passe de l’Utah au Nevada mais je dois avouer que ça ne me bouleverse pas particulièrement : j’ai roupillé toute la route !


Le Nevada

Las Vegas : un OVNI dans le désert du Nevada

A moitié dans le gaz, je participe à l’émerveillement général au fur et à mesure que l’on aperçoit les bâtiments célèbres : le Bellagio, le Trump building, le Cæsar Palace, le Bally’s, le Venetian, Treasure Island, le Monté-Carlo, le Flamingo, etc.

On arrive à l’hôtel, spacieux mais relativement cheap. La chaleur est étouffante et désagréable, la climatisation envoie du chaud malgré toutes les tentatives de réglage… du coup, on pose les bagages et on se sauve en ville via un bus, direction downtown pour aller vers le Las Vegas Premium Outlet. On rentre vers 20h, on se repose, on se change, on se prépare pour aller sur le Strip, là où est concentrée toute l’activité de la ville, avec les casinos, les hôtels, les restaurants et les boutiques. On fait Paris, le MGM Grand, le Planet Hollywood, on joue un peu, on grignote à The Earl of Sandwich. Puis on rentre à pied, via Flamingo Road, Paradise Boulevard. On est complètement KO, il est 5:00AM.


05 août 2009

Après une grasse matinée bien méritée, on décide de compléter nos achats à l’Outlet Center et d’enchaîner avec le Strip, de nouveau. Après 3 heures de promenades sans achat, finalement, nous filons à Planet Hollywood et ses galeries marchandes, divisées par zones colorées. Là bas, on se trouve des bijoux, à boire et quelques vêtements avant de rentrer vers 15h, en taxi cette fois (~$10). Après un peu de repos, on fait trempette 10mn dans la piscine, puis RDV avec nos amis qui nous déposent à nouveau sur le Strip, au Bally’s. Ensuite, on file au Bellagio, où nous mangeons (au Cafe Bellagio, abordable bien que d’apparence luxueuse). Nous rejoignons le Caesar Palace en traversant les couloirs dans lesquels s’illustrent les grands noms du luxe.

On joue un peu, puis on sort et on prend conscience de l’ampleur des bâtiments qui composent le Caesar Palace. Dedans, on a croisé des tables estampillées WPT (World Poker Tour) et WSOP (World Series of Poker) ! Puis on décide d’avancer vers le Mirage, Treasure Island et ses décors de pirates. On y entre pour se désaltérer et visiter un peu, puis on enchaîne avec The Forum Shops, une autre grande galerie commerciale. Laura y a repéré la présence d’une boutique Abercrombie & Fitch, qu’elle traque depuis L.A. ! La galerie est linéaire, en forme d’escargot, et l’Abercrombie est évidemment touuuuuuut au fond ! On y va, il est 22h50. Nous arrivons devant à 23h05, dommage, 5mn trop tard : fermé. Grrr ! On ressort, on fait le Venetian, avec sa mini-Venise amusante. Puis on rentre : taxi, dodo.


La Californie (bis)

Death Valley : vous qui entrez ici… prévoyez de l’eau !

06 août 2009

Le lendemain, nous rejoignons nos amis sous un kiosque de l’hôtel, en train de préparer la nav’. Avant de partir, ils consentent à nous déposer devant l’escargot pour que l’on puisse passer par la boutique Abercrombie avant de filer vers la Vallée de la Mort. Nous voilà sur la route. On fait une halte dans une ville-fantôme pour acheter de l’eau (plus de 4L par personne) ainsi que quelques vivres car on attaque Death Valley. Christian fait les niveaux de la voiture, tout semble en ordre. On repart. En chemin, nous croisons un coyote famélique : celui-ci n’avait pas dû se mettre de Roadrunner (Bip-bip) sous la dent depuis un certain temps ! Nous descendons un peu plus loin pour une pause photo, au niveau de Badwater Basin et de sa langue de sel sur laquelle on peut s’avancer un peu. Le paysage est désertique, lunaire. On goûte le sol, c’est bien du sel.

La température grimpe à vue d’oeil et passe en un rien de temps de 71°F à 110°F, mais ça reste supportable, la chaleur étant très sèche. Le corollaire est que la climatisation de la voiture, quand on revient de l’extérieur, a pour effet de nous faire transpirer à grosses gouttes, et ce, instantanément.

On éteint le moteur à Furnace Creek, dans son superbe complexe hôtelier : deux domaines séparés d’un mile, mais faisant partie de la même entité. Le cadre de l’hôtel est absolument idyllique, une sorte de Center Parcs mais en naturel, puissance 10. On y trouve entre autres une grande piscine d’eau douce, alimentée par une source. L’eau y est naturellement chaude et la baignade est délicieuse. Le vent chaud quasi permanent permet par ailleurs de sécher sans serviette au sortir de la piscine.


Yosemite National Park : les Alpes n’ont qu’à bien se tenir !

07 août 2009

Pour faire la liaison vers Yosemite, ou plutôt vers notre point de chute, Oakhurst, deux itinéraires possibles : l’un dure 8h30, c’est le plus court. L’autre nous fait passer par Sequoia National Park… mais dure 10h30 ! Aussi, à l’unanimité, nous choisissons le premier, et puis Oakhurst est à seulement 14 miles de Yosemite. Christian étudie la nav’, comme à son habitude, et optimise le trajet. Nous mettrons finalement un peu moins de 8 heures (tout de même !) pour atteindre l’inquiétante (car glauque) ville d’Oakhurst.

A l’approche de la destination, les virages sont légion et les estomacs boudent, mais ça finit par passer, à l’aide d’une courte pause sur le bord de la route, pour respirer un peu. A l’arrivée, nous posons nos bagages dans un Shilo Inn bien loin de la superbe de notre précédent point de chute. Nous l’envisageons comme un simple point dodo et on mise tout sur Yosemite.

Après quelques minutes de repos, Laura et moi décidons d’explorer un peu la bourgade. C’est vide, isolé, fermé, et pour tout dire, assez moche. On atteint une station-service pour acheter des nouilles et autres, à cuisiner dans l’hôtel. L’idée de passer deux jours (ou plutôt deux nuits) dans cet hôtel, et par extension dans cette ville, ne nous enchante guère. A notre retour, on croise nos amis, avec lesquels on échange nos impressions convergentes sur le patelin avant de se souhaiter mutuellement bonne nuit. Un bon point : le petit-déjeuner est inclus, c’est toujours ça. On pense au lendemain. La simple traversée de Yosemite (sans arrêt) prend trois heures. On peut, paraît-il, y croiser des ours en liberté ! On espère, et on ferme les yeux.


08 août 2009

Le petit-déjeuner sera bien copieux car le Routard déconseille le convoi de nourriture à cause des ours. Nous espérions voir les grands arbres à l’entrée du parc mais « Closed Road ». Qu’à cela ne tienne. 35 miles de virages plus loin, nous atteignons le Day Parking (D) du parc depuis lequel nous prenons la navette pour le point (6), Yosemite Lower Falls, mais elle s’arrête au (5). On marche un peu : c’est fort joli ! Les écureuils sont partout. Arrivés au scenic point, il y a peu d’eau : la chute n’est pas vraiment impressionnante. Ça reste toutefois drôlement mignon. On lit sur nos plans que l’on peut trouver un Bike Rental au point (8), Yosemite Lodge. Le potentiel d’amusement semble élevé, alors on va voir. $25.50/personne pour la journée : c’est parti !

Les vélos sont simples, très légers et dépourvus de poignées/câbles de frein : c’est un système de frein à moyeu (et donc de rétro-pédalage). La prise en main est un peu folklorique au début, mais on s’y fait vite, et puis ils sont maniables, fiables et confortable. Nous nous arrêtons à plusieurs reprises, chaque fois que c’est joli (et ça l’est souvent), et le reste du temps, on fait tout le tour : c’est très agréable. La halte au Nature Center nous permet d’apprendre un peu sur la faune et la flore endémiques. On reprend ensuite nos bolides pour s’installer près d’un cours d’eau, sur les pierres. C’est vraiment chouette, ça respire l’air des vacances !

Vingt minutes plus tard, on poursuit la randonnée à vélo. Pendant que Laura et moi faisons les zouaves (sans les mains, sans les pieds, sans les dents…), on croise un couple qui nous conseille vivement (bien qu’à mi-voix) de réduire l’allure et d’être vigilants car… ? On n’a pas eu le temps de bien comprendre, ils sont déjà partis dans l’autre sens. Bon, soit. On s’exécute, et bien nous un prend : voici une maman ourse dans le sous-bois ! Pas farouche, elle semble néanmoins indifférente à notre présence. Les clichés fusent. Et voilà deux petits, de vraies peluches. Admiratifs, émus et inquiets de toute réaction animale agressive, nous retenons notre souffle au milieu de la poignée d’autres touristes qui vit avec nous ce moment. Les peluchent s’éloignent jusqu’à disparaître dans le sous-bois, on poursuit notre promenade.

Au bout de presque quatre heures, on ramène les vélos, KO et affamés (nous, pas les vélos… suivez un peu, au fond !). Petit crochet par les Big Trees, la route qui était fermée à l’aller, à 2 miles de l’entrée. On y trouve d’impressionnants séquoias dont le colossal Grizzly Giant, tout bonnement énorme !

Retour à Ville-Flippante pour manger. 35mn d’attente au Steakhouse. On patiente dans le… patio, tout en sirotant des cocktails. La nourriture est délicieuse, on se régale. On discute un peu électronique, puis aérospatial, puis sécurité informatique avec Christian, ce qui est toujours intéressant ; j’apprends beaucoup. On rentre à l’hôtel, repus, avec la consolation de notre super journée à Yosemite, à pied comme à vélo, et l’idée qu’on part demain pour San Francisco.


San Francisco : comme à la maison… en mieux !

09 août 2009

Au départ d’Oakhurst, la route serpente énormément. Agnès a pris le volant pour soulager Christian, notre unique chauffeur depuis plus de deux semaines. L’enchaînement des courbes semble interminable et la barbouillade ne tarde pas à arriver, à l’arrière. Du coup, on fait de nouveau une pause au bord de la route. On respire, on mange/boit un peu. Je joue avec un trou d’araignée pendant que Christian inspecte une sorte de transformateur électrique pour identifier les différents câbles présents. Une troupe de motards en sportives déboule en grappe, se tirant la bourre dans les lacets alpins de Yosemite et disparaissant aussi vite qu’ils sont apparus ; il y en a que les courbes amusent !

On repart, Laura est à l’avant. Le prochain arrêt est une sorte de foodmart dans lequel on achète des fruits et des donuts pour reprendre des forces. Toujours barbouillés, nous arrivons sur San Francisco, vers 17h. Je préfère faire les derniers mètres à pied. On a un peu de mal à trouver l’hôtel car il est décrit comme ocre et immanquable mais il a sûrement été repeint entre-temps car il est tout blanc ! Ce trajet a duré 6h, nous sommes épuisés et allons faire le check-in. L’hôtel est à la hauteur de la réputation de la ville : original. Déco années 70s avec sièges-œufs, papier-peint à rayures, cadres-miroir.

Avec les bienfaits d’une douche, nous repartons nous promener sur Market Street, la rue principale de la ville, à deux blocs de notre Best Western Americano. On y trouve, en contrebas, le Visitors Center où on achète des Pass Muni valables trois jours pour pouvoir emprunter les transports locaux : bus, métro et cable-cars à volonté, y compris la célèbre F-line. Le soir, on dîne au Scala’s sur Powell Street, un restaurant italien très chic, sympa et abordable.


10 août 2009

Aujourd’hui, le programme est chargé, alors on décanille aux aurores. Avant tout, on rejoint Market Street pour aller petit-déjeuner et, de toute façon, les principales lignes de transports en commun s’y trouvent. Laura se nourrit au Starbucks Coffee tandis que je trouve mon bonheur chez un concurrent moins connu. Nous prenons ensuite un bus dans la mauvaise direction : nous voilà au dépôt ! On remonte presque la moitié de Market St. pour trouver la bonne ligne qui nous déposera en haut du Presidio Park, menant au Golden Gate Bridge.

Le décor est sauvage, non entretenu, ce qui nous surprend. Le parc est grand, avec pas mal de dénivelé. Rendus à la moitié, on prend la Ligne 29 (Sunset) qui nous dépose au pied du célèbre pont rouge. Nous sommes chanceux, il ne se cache pas dans sa brume habituelle. Le temps est clair est ensoleillé, nous prenons quelques photos. On prend ensuite la direction du Golden Gate Park qui, curieusement, est bien plus au sud.

En son centre se trouve le Japanese Tea Garden, bien noté dans le Routard. Les lignes de bus censées s’y rendre sur le plan ne font en réalité que le contourner, on galère un peu à trouver l’entrée. Après deux bus et un demi-mile de marche, nous y voilà enfin ! L’entrée est à $5 et l’un des guichetiers manque de nous rendre fous à force d’agiter sa clochette pour attirer l’attention des visiteurs faisant la queue. L’endroit est très mignon, bien qu’assez petit et saturé de touristes. En sortant, on va voir le jardin botanique en face, mais on en ressort assez vite car il est moins intéressant (sauf peut-être pour des botanistes, ce que ne nous sommes pas).

Nous nous dirigeons maintenant vers Fisherman’s Wharf, au Pier 45, car il y a un musée mécanique. Sur le trajet, on passe par Ashbury Heights et ses fumoirs très hippies, Buena Vista et ses maisons colorées, puis on descend à Market St. pour prendre le F-Line (la plus connue et ancienne des lignes de cable-car de 'Frisco) jusqu’à Fisherman’s Wharf. Finalement, on s’arrête au Pier 39, très animé et touristique avec des enseignes comme Hard Rock Café ou encore Bubba Gump Shrimps. Au retour, toutes les navettes sont bondées. Aussi, on traverse la ville à pied jusqu’à l’hôtel.


11 août 2009

Ce matin, retour à Fisherman’s Wharf car on raté les plateformes aux phoques ainsi que la vue sur la prison d’Alcatraz.

On est descendus à pied vers le sud, à travers Chinatown et ses boutiques de gadgets. De retour sur Market St., on fait pas mal de shopping au Westfield (sorte de centre commercial en ville). On dépose nos emplettes à l’hôtel puis vers 20h, on se décide à aller dans le quartier Mission pour le wall painting des 24th et 25th St. La conductrice du bus nous met en garde : le quartier est mal famé et il ne fait pas bon s’y enfoncer ni s’y attarder. Elle nous dépose, on prend quelques clichés et on se sauve. Surprise : elle avait fini sa tournée et a fait demi-tour pour nous récupérer.

Les Langlois sont au Scala’s, que nous leur avions recommandé. Nous les y rejoignons, la serveuse nous reconnaît et nous accueille sympathiquement.


San Luis Obispo : le havre des artistes

12 août 2009

Ce n’est pas sans un pincement au cœur que nous quittons San Francisco la marginale et ses fous. Environ 5h et 10°C de plus plus tard, nous voilà à San Luis Obispo. Nous avons fait une pause à Gonzales, qui, comme son nom le laisse deviner, accueille davantage d’hispaniques que de caucasiens. San Luis Obispo est une ville de taille moyenne, un peu bourgeoise, un peu artiste. Il semble y faire bon vivre, et s’y promener est tout à fait plaisant. Nous arrivons en début de soirée et les terrasses des bars sont à la fois animées par les clients et les musiciens, les quelques boutiques encore ouvertes diffusent une douce lumière chaude qui donne envie de s’y réfugier. Nous faisons un tour chez Barnes & Noble, son calme, son petit parfum de bougie. L’endroit fait un peu hipster before it was cool, pour résumer 😉

Nous décidons de dîner dans un bar/restaurant, le Mother’s Tavern (MoTav) qui accueille un groupe de musiciens, puis d’y rester en seconde partie de soirée. Toutefois, un oubli de ma part me coûtera « cher » : je n’ai pas emporté ma pièce d’identité avec moi et il est interdit aux mineurs (moins de 21 ans, là-bas), de rester dans un bar qui sert de l’alcool. J’ai beau essayer d’expliquer que je suis majeur, sans pièce d’identité, on m’invite gentiment mais fermement à quitter les lieux… Je comprends le bienfondé de la décision même si elle me laisse un goût un peu amer, devant m’exclure d’une soirée promettant d’être plutôt sympa ! C’est une leçon que je n’oublierai pas. ¯\_(ツ)_/¯

C’est pour moi l’occasion de me promener dans les rues de la ville, à la fraîche, et de sortir de son hypercentre pour découvrir des quartiers plus résidentiels, moins animés. Après une bonne promenade, je retrouve mes comparses et nous rentrons à l’hôtel.

Cette soirée a un arrière-goût de fin de vacances et demain, nous serons de retour à Los Angeles le temps d’une nuit pour prendre le vol retour du lendemain.

Los Angeles : la boucle est bouclée, l’heure du bilan

13 & 14 août 2009

This is it, nous revoilà à Los Angeles. Elle ne me plaît pas davantage qu’au premier jour, j’ai vraiment le sentiment d’être dans une métropole lambda, ses gratte-ciels, ses grands trottoirs, ses rues et avenues disposées en quadrillage, ses boutiques, etc. Au retour de trois semaines d’une riche diversité de paysages et de climats, le retour à la grande ville est plutôt maussade. Et puis, encore une fois, c’est aussi un peu parce que c’est la fin du séjour.

Cela dit, c’est le bon moment pour essayer de faire un petit bilan sur ce voyage. Les raisons d’un voyage exceptionnel ? Les paysages (villes, déserts, oasis, lacs, montagnes, parc nationaux, rivières, barrages, canyons, cascades, etc.), bien sûr, les expériences (chevauchée à travers les mesas de Monument Valley, goûtage du désert de sel de Death Valley, casinos de Vegas, rencontre avec les ours à Yosemite, avec un faucon à Grand Canyon, etc.) mais aussi les gens. Les gens, qui ont été bien au-delà de mes espérances. J’imaginais des personnes comme en France, et j’étais en réalité loin du compte.

Les gens que nous avons rencontrés étaient très avenants, proposant leur aide naturellement et sans arrière-pensée. Le contact se fait bien plus facilement qu’en France. Discuter avec les inconnus est monnaie courante, au point que ça nous perturbe alors que c’est nous qui nous sommes renfermés sur nous-mêmes, nourris par la peur de l’autre et par le développement de l’individualisme. L’interaction sociale est forte et se met en place très vite. Peut-être que cela se traduit par un peu de superficialité sociale (enthousiasme exagéré, parfois ?) mais au quotidien, c’est franchement agréable et ça met de bonne humeur !

J’ai plein de bons souvenirs en tête, de photos sur mes cartes mémoires et sur le disque dur de mon petit ultra-portable, et un petit carnet à spirales griffonné de notes et de croquis. C’est décidé, j’utiliserai tout ça pour faire mon premier carnet de voyage ! 🙂