1 avril 2020 • 2 min de lecture

Kateryna Titova, Edgar Wiersocki et les pianos CASIO

Kateryna Titova, Edgar Wiersocki et les pianos CASIO

Je crois que j’ai écouté et regardé les vidéos qui suivent entre 40 et 50 fois, peut-être chacune, au cours des 7 derniers jours, c’est-à-dire quand je suis tombé dessus, en cherchant des démonstrations sonores de pianos CASIO dans le répertoire classique plutôt que les sempiternels tests de jazz/blues.

CASIO Privia PX-S1000, un nom bien barbare pour un instrument si subtil

La fidélité des sons de piano CASIO Privia est folle : ils sont riches et profonds, cristallins et réalistes, si bien que j’ai fini par acheter un PX-S1000 (EN), que j’ai reçu hier et que j’aime beaucoup, en complément de mon « vieux » Roland HP-307-PE, également incroyable (vaisseau-amiral chez Roland, en 2010) mais bien plus sédentaire, sous la forme d’un meuble de presque 90kg. CASIO, c’est un peu l’outsider que personne n’a vu venir, qui faisait des pianos-jouets pour enfants ou extrêmes débutants, des synthétiseurs ludiques mais pour rien au monde réalistes. Et en 4 ou 5 ans, ils se sont fabriqué une place parmi les références du domaine du piano numérique, entre Roland, Yamaha, Korg, Kawai. Et ils font partie des plus innovants !

Petits… mais costauds !

La qualité du rendu sonore de ces pianos est d’autant plus une prouesse que leur compacité permet de les rendre transportables, pour jouer sur scène ou en extérieur par exemple. Et l’on pourrait penser, à tort, que la compacité l’emporte sur la qualité. La démonstration valant mieux qu’un long discours, voici la preuve en image (et surtout en son) de ce que j’avance : observez la dynamique, la profondeur, la neutralité admirable (sans être froide) du piano dans les deux vidéos ci-dessous.

Au-delà de la virtuosité pure !

L’autre découverte est ici Kateryna Titova, pour moi. Ses enregistrements en duo avec Edgar Wiersocki sur Libertango et Anitra’s Dance, de Grieg, sont tous deux assez impressionnants en termes de dynamique et de virtuosité, il en va de même pour ses performances solo., notamment lorsqu’elle joue Rachmaninov. Je ne saurais que trop vous recommander l’écoute au casque hi-fi.

Kateryna a purement et simplement surpassé toutes les pianistes classiques de mon classement, grâce à l’intelligence et la sensibilité qu’elle apporte à travers les nuances dans les morceaux. Je crois qu’à l’instar de Daniel Barenboïm (ma référence masculine chez les pianistes), elle a une profonde compréhension émotionnelle des pièces qu’elle interprète, et une maîtrise des gestes dans la réalisation de sa musique, qui, conjuguées, produisent une qualité unique dans les œuvres interprétées et la hissent au-delà de la virtuosité pure.

Qu’en pensez-vous ? Avez-vous aimé son jeu ? Quels sont vos interprètes préférés, et pourquoi ? On se retrouve en commentaires, juste en bas 😉